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Les effets de la cryothérapie

 

 

 

 

ANALGESIE

L’effet maximal est obtenu immédiatement (entre 10 et 15 secondes) pendant le traitement et dure, selon les cas, de 30 minutes à 3 heures (la moyenne étant d’une heure) après l’arrêt du traitement. Il est même possible d’atteindre le stade de l’anesthésie, en fonction des cas, mais uniquement sur une très petite zone et pour une période de temps très courte.

Le froid va également diminuer l’excitabilité des nocicepteurs (récepteur de la douleur).

ANTI-INFLAMATOIRE

L’importance de l’inflammation, de la perméabilité des capillaires et de la réponse cellulaire sont directement liée à la température tissulaire.

L’application rapide de froid engendre une diminution de la production des neurotransmetteurs responsables de l’inflammation. Cela permet de diminuer de 70 à 80 % la quantité de substances provoquant la douleur, résultant en une réaction inflammatoire moins intense.

En provoquant une vasoconstriction (artériolaire et capillaire), le froid contrecarre la vasodilatation due à la réaction inflammatoire. Cette vasoconstriction est responsable d’une diminution du drainage du flux sanguin, d’une diminution de la pression hydrostatique et donc d’une diminution du drainage de liquide. Par conséquent, l’extravasation plasmatique responsable du volume de l’oedème est limitée.

Il faut insister sur le fait que le froid n’empêche pas le drainage de liquide indispensable à la réparation des tissus. Le froid ralentit uniquement ce processus.

Ce ralentissement est largement compensé par la réduction des effets néfastes de l’oedème et permet ainsi de commencer beaucoup plus tôt la rééducation par le mouvement.

EFFETS NEUROLOGIQUES

Comme nous l’avons déjà vu, le froid peut aboutir à l’analgésie à condition d’atteindre des températures inférieures à 15° C. Le froid diminue également, temporairement, la spasticité musculaire ce qui permet de faire une mobilisation de l’articulation.

On constate que l’amplitude de la réponse du réflexe durant l’extension du muscle diminue pendant et juste après l’application du froid.

REACTION VASO MOTRICES

Le refroidissement tissulaire provoque une rapide vasoconstriction artériolaire et capillaire obtenue par voie réflexe (thermorégulation). Il s’agit d’un mécanisme de sécurité.

Si l’application de froid est maintenue suffisamment longtemps, elle est suivie d’une vasodilatation. Cette vasodilatation paradoxale correspond à une hyperhémie de protection. Si l’exposition est encore prolongée, des périodes de vasodilatation et de vasoconstriction s’alternent. Ce phénomène est appelé « Hunting Reaction » ou « Échappement ». Pour observer ce phénomène, la température tissulaire doit être comprise entre 7 et 12 degrés.

Il a également été démontré que le froid, seul, n’a aucun effet direct sur l’oedème.

Pour obtenir un effet, il faut y associer une légère compression et une position déclive. La zone traitée doit absolument être plus élevée que le niveau du coeur. Cette association permet une résorption plus rapide de l’oedème.

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