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Emilie Paupert - Arnaud Bardey Ostéopathes Le

La maladie du soda ou NASH !


Six millions de Français sont atteints par cette maladie hépatique liée au surpoids.

Peu connue des patients et des médecins, elle pourrait devenir d’ici quelques années la première cause de greffes du foie.

Relativement peu connue des médecins et des patients, la cirrhose Nash ("Non Alcoolic Steato Hepatitis"), acronyme anglophone de la stéatose hépatique non alcoolique, inquiète le monde médical par son importante expansion.

Cette pathologie, surnommée "maladie du soda" ou du "foie gras humain", concernerait entre 25 et 30% de la population, rapportait "le Parisien" vendredi.

Elle a été mise en lumière il y a peu, lorsque le journaliste sportif Pierre Ménès a révélé en être atteint.

Six millions de Français seraient touchés, soit 12% de la population.

D’ici 2020, la maladie pourrait devenir la première cause de greffe du foie, devant l'hépatite C.

La maladie du soda, c’est quoi ?

Causée par une surcharge du foie en graisse, cette pathologie est principalement provoquée par une consommation excessive de boissons sucrées, de graisses ou de sucres. Les canards gavés pour obtenir du foie gras en sont d’ailleurs atteints.

Le foie qui reçoit une surcharge de graisse ne parvient plus, au bout de quelques années, à l’éliminer.

L’organe stocke alors les acides gras, provoquant une inflammation qui peut entraîner une fibrose (formation de tissu cicatriciel) pouvant évoluer en cirrhose voire en cancer. Y compris chez des patients qui ne boivent pas d'alcool.

"Nous avons plein d'exemples de patients qui ne boivent pas une goutte d'alcool, n'ont jamais eu d'hépatite virale, et se voient diagnostiquer une cirrhose avec pour seul facteur de risque, le fait qu'ils boivent plusieurs sodas par jours", expliquait le Pr Lawrence Serfaty, hépatologue à l'hôpital Saint-Antoine.

Selon une étude publiée dans le "Journal of Hepatology" en août 2015, menée sur 2.634 patients, les personnes qui boivent quotidiennement des boissons sucrées auraient 55% de risques supplémentaires de développer une stéatose métabolique.

En revanche, au regard de cette étude, la consommation de boissons dites "light" n'est pas associée à l'augmentation du risque de développer une "maladie du foie gras". Même si les édulcorants artificiels sont depuis longtemps soupçonnés par les scientifiques de provoquer les mêmes mécanismes que les "vrais" sucres, (à savoir le déclenchement d'un pic d'insuline qui favorise l'accumulation de graisse).

5% des malades développeront à terme un cancer du foie et 20 % des décès causés par la maladie sont dus à des complications cardio-vasculaires.

L'augmentation du nombre de cas de cirrhose non-alcoolique ou "maladie du foie gras" est étroitement liée à l'épidémie des cas de diabète et d'obésité dans les pays développés, les personnes en étant atteintes sont en effet particulièrement à risque.

Ainsi, 22% des diabétiques en seraient atteints et 90% des personnes obèses seraient concernées.

Comment la détecte-t-on ?

Cette épidémie silencieuse, qui se développe lentement, est d’autant plus inquiétante qu’elle ne présente aucun symptôme. Lorsque des signes de fatigue apparaissent, il est souvent trop tard. Pierre Ménès expliquait en effet n’en avoir ressenti aucun, jusqu’à être victime d’une hémorragie intestinale en 2015.

Les médecins peuvent être alertés par des anomalies dans le bilan hépatique, néanmoins seule une biopsie (prélèvement d’une petite partie de l’organe) permet d’établir un diagnostic.

Quels sont les traitements ?

Même si les sociétés de biotechnologie sont de plus en plus nombreuses à mener des recherches afin de trouver un remède, jusqu’à présent les médecins ne disposent d’aucun traitement pour soigner ce type de cirrhose. Plusieurs médicaments font tout de même actuellement l’objet d’essais cliniques de phase 3 comme l'acide obéticholique ou l’elafibranor.

La meilleure solution reste donc pour l’heure une perte de poids chez les personnes en surpoids grâce à un régime hypocalorique (pauvre en sucres à absorption rapide et lente) et la pratique régulière d'une activité physique. Une perte de poids de 8 à 10% permet d'améliorer la fonction hépatique et réduit le risque cardiovasculaire, première cause de mortalité chez ces patients.

Chez les personnes diabétiques, un rééquilibrage du diabète peut également contribuer à améliorer l'état du foie, de même qu'une chirurgie bariatrique (anneau gastrique, by-pass...) dans les obésités sévères. La consommation de boissons sucrées est bien évidemment à réduire – voire à bannir.

Vos ostéopathes

Source : https://www.nouvelobs.com/sante/20170313.OBS6492/connaissez-vous-la-maladie-du-soda.html


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